Affaire Tony Vairelles : le procès de l’ancien footballeur s’ouvre ce lundi, dix ans après les faits

L’ancien footballeur Tony Vairelles et ses trois frères comparaissent ce lundi, et toute la semaine, devant le tribunal correctionnel de Nancy (Lorraine). Ils seront jugés pour violences en réunion, avec préméditation et arme.

Les faits remontent à 2011, dans la nuit du 22 au 23 octobre. Les frères Vairelles, Tony, Fabrice, Giovan et Jimmy, sont soupçonnés d’avoir ouvert le feu sur trois vigiles de la discothèque «Les Quatre-As», à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Peu avant, Giovan et Jimmy avaient été expulsés de la boîte de nuit à la suite d’une altercation, puis étaient revenus armés avec Tony et Fabrice.

Malgré la contestation de cette version, la fratrie Vairelles avait été placée en détention provisoire et libérée quelques mois plus tard avec un contrôle judiciaire.

Trois mois après l’affaire, trois vigiles de la discothèque avaient été mis en examen à leur tour pour violences avec armes. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé des bombes lacrymogènes ainsi qu’une matraque en acier à l’extérieur de l’établissement contre les Vairelles.  

Une affaire requalifiée

Initialement, les Vairelles étaient poursuivis pour tentative d’assassinat, passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

L’affaire a néanmoins été requalifiée, par le fait qu’aucune zone vitale n’avait été visée par les tirs. Détail qui retire aux faits leur intention d’homicide. Un soulagement pour la famille, qui échappe aux assises.

Une enquête compliquée

Cette affaire opposant deux camps s’est toujours avérée compliquée pour les enquêteurs.

La confrontation de la version de la fratrie avec celle des videurs rend la tâche ardue pour les forces de l’ordre. En effet, les Vairelles ont toujours nié avoir tiré ces coups de feu. De leur côté, les videurs sont incapables de situer la scène au même endroit.

De plus, il est impossible pour les enquêteurs de s’appuyer sur le système de vidéosurveillance. Selon les informations du Parisien, la cassette présente dans le magnétoscope comportait un concert des «Enfoirés».

A 48 ans, l’ancien joueur du RC Lens et de l’Olympique Lyonnais notamment, aux huit sélections en équipe de France, risque jusqu’à dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.

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