
Crise des migrants : ce qu’il faut retenir de la réunion d’urgence qui s’est tenue en l’absence du Royaume-Uni, dimanche à Calais – presseafricaine.info
Quelques jours après la mort de 27 migrants lors de leur traversée de la Manche, la lutte contre les passeurs se renforce avec le déploiement jour et nuit d’un avion Frontex.
“Ce qui se passe à Calais, c’est un drame international.” Quatre jours après l’accident en mer qui a coûté la vie à 27 hommes, femmes et enfants, une réunion d’urgence intergouvernementale a eu lieu sous l’égide du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sans son homologue britannique. Etaient présents autour de la table à Calais, dimanche 28 novembre, ses homologues d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique ainsi que la commissaire européenne aux Affaires intérieures et les directeurs des agences européennes de police criminelle Europol et des frontières Frontex.
Dans une déclaration commune, les participants ont “réaffirmé leur engagement à tout mettre en œuvre pour lutter plus efficacement contre les réseaux criminels de passeurs” et reconnu la nécessité “d’améliorer la coopération conjointe avec le Royaume-Uni”. Gérald Darmanin doit rencontrer lundi Emmanuel Macron pour évoquer le sujet. Franceinfo fait le point sur cette réunion d’urgence.
C’est la décision phare de cette réunion intergouvernementale. A l’issue de celle-ci, Gérald Darmanin a annoncé “une lutte encore plus intense” contre les passeurs grâce au déploiement de forces de l’agence Frontex. A partir de mercredi, un avion de gardes-frontières européens va être déployé “jour et nuit” afin de “pouvoir aider les polices française, néerlandaise et belge” qui surveillent le littoral de la côte d’Opale.
Créée en 2004, Frontex a dans ses principales missions la surveillance des frontières européennes comme l’observation des routes migratoires vers l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, entre autres. C’est la première fois que les moyens de cette agence sont déployés sur le littoral français de la Manche pour empêcher des réfugiés de quitter l’Union européenne afin de se rendre au Royaume-Uni. Cette décision complète l’arsenal de surveillance déjà déployé avec les accords bilatéraux du Touquet en 2004, et complétés en 2018 avec le traité de Sandhurst.