Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky va s’adresser aujourd'hui au Sénat et à l’Assemblée nationale

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s’adresser aux parlementaires français ce mercredi à 15h, en direct par visioconférence.

Depuis le début de la guerre, le chef d’Etat implore les Occidentaux de mettre fin au conflit. Trois semaines après le début de l’invasion russe, les combats font toujours rage sur le territoire ukrainien. Volodymyr Zelensky s’est par ailleurs déjà adressé au Parlement européen, à celui du Royaume-Uni, d’Israël, au Congrès américain et au Bundestag allemand. Son discours devant l’Assemblée nationale et le Sénat français est donc particulièrement attendu.

«A cette occasion, la représentation nationale pourra exprimer une nouvelle fois la solidarité de la France au peuple ukrainien», a tweeté Gérard Larcher, le président du Sénat. «La situation de guerre qui frappe le peuple ukrainien concerne l’ensemble des peuples d’Europe, et leurs assemblées parlementaires», a souligné de son côté la présidence de l’Assemblée nationale dans un communiqué, qui affirme s’être «mobilisée au soutien du peuple ukrainien». 

Le Président @ZelenskyyUa s’adressera mercredi prochain au @Senat et à l’Assemblée nationale, simultanément à 15 heures.

A cette occasion, la représentation nationale pourra exprimer une nouvelle fois la solidarité de la France au peuple ukrainien. 1/3 pic.twitter.com/HVjSvHCrUT

— Gérard Larcher (@gerard_larcher) March 18, 2022

Le chef d’Etat ukrainien est par ailleurs en contact régulier avec Emmanuel Macron, qui tente d’agir en médiateur entre l’Ukraine et la Russie. L’Otan organise par ailleurs demain, jeudi 24 mars, un sommet extraordinaire consacré à la guerre en Ukraine, auquel participera le président américain Joe Biden, qui effectuera le déplacement à Bruxelles.

Polémique sur la présence de Marine Le Pen à l’Assemblée

L’annonce de cette intervention au Parlement a toutefois été éclaboussée par une sortie polémique de Marine Le Pen, qui a affirmé en début de semaine qu’elle n’avait «pas d’admiration particulière pour Volodymyr Zelensky», estimant «qu’il se comporte comme un chef d’Etat. Et ça ne devrait pas susciter l’admiration, ça devrait être normal.» Elle avait initialement indiqué qu’elle ne serait pas présente ce mercredi pour son discours, ayant un agenda déjà bien rempli.

Des propos qui ont suscité un tollé, notamment chez la majorité présidentielle. «Sans commentaire», a notamment réagi Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Nathalie Loiseau, ancienne ministre chargée des Affaires européennes, a déclaré : «Je ne crois pas trop m’avancer en pensant que c’est réciproque», en référence au fait que Marine Le Pen n’éprouve pas d’admiration particulière pour le président ukrainien. Face à la polémique, l’équipe de la députée du Pas-de-Calais a fait savoir qu’elle avait finalement bousculé son agenda pour se rendre à l’Assemblée nationale.

Le candidat communiste à l’élection présidentielle Fabien Roussel a lui aussi indiqué qu’il ne pourrait pas être présent pour écouter Volodymyr Zelensky, en raison d’un décès dans sa famille.